Mot du président

Yassine Rafyâ Benchekroun,
Président de l’AMO

Né d’une histoire inconnue, j’ai grandi orphelin au Centre de Bernoussi avec un passé inconnu, une rude réalité quotidienne et un avenir très incertain.

 

Comme tous les pensionnaires de l’orphelinat, je subissais la cruauté des adultes sous toutes ses formes. Au fil des années, je prenais de plus en plus conscience, du gouffre dans lequel je me trouvais.

 

Refusant d’y sombrer, je n’avais plus qu’une solution, surmonter mes différents traumatismes, «survivre puis revivre», telle fut ma devise, la nécessité d’agir s’est imposée à moi comme une vocation à laquelle il m’était impossible de me dérober.

 

Prévenir l’abondan d’enfants, défendre les droits des enfants abondonnés, les protéger contre toutes formes de maltraitance et de discrimination. Cette cause nécessite de lutter contre les lois injustes, de simplifier les procédures compliquées, de faire évoluer les mentalités, de donner à l’enfant abandonné toutes les chances de trouver sa place dans la société car «Sauver un enfant, c’est sauver le monde».

 

Ce combat a donné un sens à ma vie. il fait écho à un appel me vient de loin, de très loin, des tréfonds de mon âme …

 

La Marocaine de l’Orphelin est de toute évidence, née de ma Résilience.